MARC-ANDRÉ RENOLD

  • Un beau matin de 2010, Marc-André Renold arrive à l’Etude. Il est en forme et se réjouit des quelques dossiers de droit de l’art (conseils à des musées, marchands, collectionneurs ou artistes) qui l’attendent. Un appel va complètement changer sa journée, voire ses prochaines années de travail. En effet, on l’informe qu’un sarcophage romain a été saisi aux ports-francs de Genève et qu’il serait peut-être le produit d’un pillage en Turquie. C’est le début d’une saga judiciaire qui durera 5 ans !

    Marc-André s’informe immédiatement auprès des autorités suisses (Office fédéral de la culture) et turques (Ministère de la culture) et apprend qu’effectivement un sarcophage de marbre ancien a été pillé dans les années 1970 dans la nécropole romaine de Perge, à l’est de la ville d’Antalya. Mais la grande question qui se pose est de savoir s’il s’agit du même sarcophage…

    Fort de sa passion pour le droit de l’art et des biens culturels, de ses études de droit à Genève, Bâle et Yale et de lettres à Genève, Marc-André se saisit du dossier pour la Turquie et s’en suit une longue procédure qui le verra représenter l’Etat turc, propriétaire du sarcophage volé, dans sa revendication de ce joyau antique sur lequel sont reproduits les douze travaux d’Hercule. De nombreuses audiences à Genève et des transports sur place à Antalya et dans des prisons d’Anatolie permettront finalement de prouver que le sarcophage trouvé à Genève est bel et bien celui qui a été pillé à Perge.

    En épilogue de cette longue affaire, Marc-André pourra convaincre les autorités turques qu’avant d’être renvoyé au Musée d’Antalya – où il peut être admiré aujourd’hui – le sarcophage soit exposé à l’Université de Genève afin que le public genevois puisse admirer ce trésor caché de nombreuses années dans les entrailles des ports-francs de Genève.

    Nageant au large de la côte d’Antalya, lors d’une pause à l’occasion de l’un des déplacements sur place de la procédure, et admirant les tortues qui nagent dans les eaux claires de la Méditerranée, Marc-André se dit qu’il a quand-même bien de la chance de faire ce travail passionnant !

    Qui plus est, il a eu la chance de pouvoir fonder et diriger le Centre du droit de l’art de l’Université de Genève depuis 1991 et d’être depuis 2012 le titulaire de la chaire UNESCO de l’Université de Genève en droit international de la protection des biens culturels (co-titulaire avec Antoinette Maget-Dominicé depuis 2024). Depuis août 2023, il est professeur honoraire de l’Université de Genève et professeur invité à l’Université LUISS à Rome.

  • Sur un site archéologique perdu, en Italie, Grèce ou Turquie, en plein midi, essayant de transmettre à ses enfants (et bientôt ses petits-enfants) son enthousiasme pour les vieilles pierres.

  • L’Art du Droit ou le Droit de l’Art.

  • Capable de s’enflammer tant pour les œuvres orphelines que sur une piste de danse.